Vasle tango de mots...
Il y a ces vagues, cette houle qui déboule et me désarsonne. Je pense pourtant pouvoir tenir la bare de ce navire dont je n'ai plus le contrôle depuis longtemps maintenant. Prendre le large. Voguer. Vers de nouvelles terres. Non pas de terres promises, pas de terres éternelles, pas d'îles paradisiaques non plus.
C'est sans utopie que j'entame ce voyage vers la Guérison, enfin je crois. A l'aube sur la plaine, j'ammare, j'arime... Vasle, tango, d'une nuit ou d'un jour. Nuée de rosée. Mélodie sur lit de roses, c'est dans toute cette poésie que j'entame mon périple. Périllieux, dangereux, vital et à la fois létale. J'étalle ma souffrance sur le pont de mon navire, je crache mon desespoire aux visages de mes bourreaux. Bourreaux des coeurs, du corps et de l'esprit. Je dis non à ces tortures physique et psychologique. Je dis non, et je renonce. Besoin d'une sérieuse correction. Ne vous en donner pas la peine, je vais le faire moi même.
Transparence de l'apparance. C'est dans l'indicible que je deviens invisible. Invisible que je crois. Il n'en est rien car je suis belle et bien présente sur cette terre, et c'est dans la boue de paquerettes que se déversent mes larmes. Ces perles qui ruissellent sur mes joues et glace mon visage givré d'une teinte éternelle.
Perdue non pas dans un champs de coquelicots mais dans ce champs de non dit, dans ce silence qui tue et qui bouffe, qui ravage tout sur son passage. Je n'ai pas peur, je suis simplement terrifiée... Et s'est sur ce terrot que j'arrose de mes larmes silencieuses, étouffées, ces petites proses qui gisent au bout de mes doigts valsant sur ce clavier.